La première compagnie invitée sera Azkona & Toloza, avec Cuerpos Celestes, présenté du 16 au 18 juin. La semaine suivante, les 25 et 26 juin, ce sera au tour de Sergi Casero avec El Pacto del Olvido. Le cycle se conclura les 28 et 29 juin avec Lo Faunal, de Pol Jiménez.
Cette sélection reflète la volonté du Théâtre de la Ville de continuer à faire découvrir au public français les expressions les plus innovantes de la création catalane actuelle. À cet égard, il convient de rappeler que Claire Verlet, adjointe à la direction et à la programmation du théâtre, a reçu en 2022 le Prix Ramon Llull pour la promotion internationale de la création catalane, en reconnaissance de son travail soutenu en faveur de la diffusion et la mise en valeur des artistes catalans en France.
Le collectif formé par Laida Azkona Goñi et Txalo Toloza-Fernández travaille depuis Barcelone, tout en ancrant ses racines entre la Méditerranée, les Pyrénées et le désert d’Atacama. Cuerpos Celestes est le troisième volet de leur projet de science-fiction documentaire Falla, qui interroge l’impact des récits de fiction et de science-fiction sur notre représentation de l’avenir, et se demande si ce futur, à l’image de notre passé, sera lui aussi colonial. Une rencontre en écho au spectacle, réunissant artistes et penseurs autour des urgences climatique, démocratique, scientifique et culturelle, aura lieu le 19 juin, avec la participation de Laida Azkona.
La performance El Pacto del Olvido, de Sergi Casero Nieto, explore le silence historique en Espagne, sa transmission intergénérationnelle et ses effets sur celles et ceux nés après la dictature. Des éléments immatériels, comme la lumière et le son, ravivent les souvenirs des protagonistes, notamment celui de la grand-mère de l’auteur, témoin de la guerre civile espagnole, de l’après-guerre et du franquisme.
Dans Lo Faunal, Pol Jiménez approfondit sa recherche sur l’identité à travers un solo qui situe le corps dans un espace en transformation — entre l’humain et l’animal, entre le réel et l’imaginaire. Inspirée par la figure mythologique du faune, l’œuvre trace un parcours singulier entre styles et langages où flamenco, boléro, folklore et danse stylisée se fondent en une expression hybride et résolument contemporaine. Déjà présentée à deux reprises à Paris, la pièce sera également à l’affiche du Festival de Marseille les 13 et 14 juin.
