Le vendredi 23 mai 2025, se tiendra à l’Université de Montpellier Paul-Valéry la troisième édition du séminaire de littérature catalane contemporaine, consacrée cette année à la poésie de Raquel Santanera, l’une des voix les plus singulières de la jeune génération d’auteures catalanes. L’événement, organisé par l’équipe de recherche ReSO (Recherches sur les Suds et les Orients) de l’Université de Montpellier Paul-Valéry en collaboration avec le groupe GETLIHC (Gènere, Traducció, Literatura, Història i Comunicació) de l’Université de Vic – Université Centrale de Catalogne, réunira des spécialistes, des étudiants et le grand public autour de la parution en édition bilingue du recueil Reine de rats. Pour élargir son audience, le séminaire sera également diffusé en ligne et accessible à toute personne intéressée.
La rencontre s’ouvrira par une communication d’Estrella Massip (Université d’Aix-Marseille), spécialiste de poésie catalane contemporaine, qui dressera un panorama des enjeux de la traduction de la poésie catalane des XX e et XXIe siècles vers le français. La poétesse Raquel Santanera présentera ensuite son recueil Reina de rates. Crònica d’una època, lauréat du prix Miquel Martí i Pol 2020, avant de laisser la parole aux traductrices, Caterina Riba et Sandrine Frayssinhes Ribes, qui exposeront les défis rencontrés lors du processus de traduction.
La journée se clôturera par une lecture trilingue de poèmes – en catalan, français et espagnol –, interprétée par l’auteure elle-même et des étudiant·e·s de catalan de l’Université de Montpellier Paul-Valéry.
Le recueil Reine de rats. Chronique d’une époque vient tout juste de paraître en version bilingue catalan-français aux Éditions Trabucaire :
« Reine de rats » est la chronique d’une époque engluée dans la nouvelle ontologie de la simulation de Baudrillard, qui ne nous permet pas d’aller au fond, parce qu’il n’y a pas de fond, et qui n’en finit jamais. Nous sommes pris dans un monde d’illusions et de pixels représenté par les réseaux, les reproductions de vidéos et les idoles préfabriquées. Des écrans qui sont à la fois fenêtres et panoptique. La circularité des stades fermés et des anneaux suppose une stagnation asphyxiante, la répétition jusqu’à l’infini. Santanera nous présente une société en chute libre, avec des allusions directes aux tours jumelles du World Trade Center. La dégringolade est aussi celle des victimes des expulsions et de la précarité qui en viennent au suicide.
C’est un portrait implacable du monde contemporain que nous livre Raquel Santanera.
Source : Université de Montpellier Paul-Valéry et Éditions Trabucaire
