Organisé par l’Ircam du 7 juin au 1er juillet, le festival ManiFeste allie un festival international et une académie pluridisciplinaire. Sa dernière édition était marquée par le programme Janus, qui associe la composition contemporaine avec la performance vocale des membres du Centre de musique baroque de Versailles. Pour sa commande, baptisée Split screen vestiges, Ariadna Alsina s’est inspirée des Lachrymae de Pierre Perrin, utilisé par Jean-Baptiste Lully.
Le 16 juin, la compositrice catalane accordait à Guillaume Kosmick un entretien rendu désormais public par Hémisphère Son. Ariadna Alsina y exprime son point de vue sur la musique électroacoustique, sa formation en Catalogne et son arrivée en France. Tout en écoutant ensemble quelques œuvres de la compositrice, ils dialoguent sur la création, le travail de la métaphore musicale et la découverte de nouveaux styles.
Ariadna Alsina Tarrés (Figueres, 1980) a étudié le violon au Conservatoire Supérieur du Liceu de Barcelone et la sonologie à l’École Supérieure de Musique de Catalogne (ESMUC) où elle s’est orientée vers la composition, en voyageant entre Barcelone et Paris depuis 2011. En 2015-16, elle a suivi le cursus de composition de l’Ircam et elle a intégré en parallèle le master en composition de musique mixte à la Haute École de Musique de Genève.
En 2015, elle reçoit une mention spéciale du jury du Prix Russolo pour sa composition Dis-Till-Action. Avec Emmanuelle Lizère, elle a réalisé Le son au bout des doigts, conception musicale pour trois installations interactives pour le jeune public présentée au ManiFeste 2017. Sa musique a été jouée dans plusieurs pays d’Europe et aux États-Unis. En 2021, elle a soutenu sa thèse à l’Université Paris 8, sous la direction de Makis Solomos et Alain Bonardi, qui porte sur l’écriture du temps en musique mixte.
Ariadna Alsina Tarrés, la plasticité du son
