Jaume Pont (Lleida, 1947), fait partie de la génération de poètes qui se sont fait connaitre à partir des années 1970, aux côtés de Miquel de Palol et de Josep Piera. L’ensemble de son œuvre poétique a été traduit par F.-M. Durazzo : Raison de hasard, Le Noroît / Fédérop 2010 (qui agroupe ses cinq premiers recueils) ; Vol de cendres, Le Noroît, 2003 ; Le livre de la frontière de Musa ibn al-Tubbi, Al Manar, 2006 ; Nulle part, L’Étoile des limites / Éditions du Noroît 2018. Il a reçu en 2006 le prix le plus prestigieux de la poésie catalane : le Carles Riba, et en 2012 le prix Virgile du Cenacle européen francophone.
La poésie de Jaume Pont a d’abord subi certaines influences de la poésie française et allemande, avant d’atteindre un haut degré de dépouillement et de puiser à la source arabo-andalouse. Le point névralgique de cette œuvre, dans sa quête de pureté, est la mise à l’épreuve du langage dans sa capacité créatrice, son pouvoir de nommer le point de fuite où l’amour et la mort se confondent et se dépassent. Poète du haïku et du tanka, il poursuit ici l’inscription formelle dans les sources invisibles de l’esprit.
Samedi 8 juin à 17h30
Sur la scène du Marché de la Poésie
Place Saint-Sulplice, 75006, Paris