Institut Ramon LLull

Hommage à la résistante déportée Neus Català

Paris, 04/10/2019

Suite à l’initiative de la Mairie de Paris d’attribuer à une allée du 11e arrondissement le nom de la grande résistante communiste catalane Neus Català, survivante du camp de concentration de Ravensbrück, décédée en avril dernier, la Délégation du Gouvernement de Catalogne en France organise le 4 octobre un hommage en sa mémoire sous le titre : « Regards sur la Retirada, la déportation et les mouvements de femmes résistantes ».




La rencontre réunira le 4 octobre à 18h30, dans la salle des mariages de la Mairie du 11e arrondissement de Paris, plusieurs spécialistes de la mémoire des résistants, des déportés et des exilés : Elisenda Belenguer, auteure de Neus català, mémoire et lutte ; Tiphaine Catalan, doctorante à l’Université Paris 8 ; Ambra Laurenzi, présidente du Comité International de Ravensbrück et Mercedes Yusta, professeure d’histoire contemporaine de l’Espagne à l’Université Paris 8.

En partenariat avec l’Amical de Ravensbrück et la Mairie du 11e arrondissement.

Vendredi 4 octobre à 18h30

Mairie du 11e arrondissement

12 place Léon Blum, Paris

Entrée libre dans la limite des places disponibles.

 

Neus Català i Pallejà naît le 6 octobre 1915 à Els Guiamets, en Catalogne.

Au début de la guerre d’Espagne, elle entre aux Jeunesses Socialistes Unifiées de Catalogne. En 1937, elle obtient son diplôme d’infirmière. Lors de la Retirada de 1939, elle franchit les Pyrénées avec plus de cent-quatre-vingts orphelins de l’une des Colonies Negrín refuges pour les enfants évacués, qui étaient sous sa direction sanitaire.

Peu après son arrivée en France, elle s’engage dans la Résistance avec son mari Albert Roger, centralisant des messages, documents et armes et abritant des réfugiés politiques. Neus appartient au groupe Roland et est agent de liaison. Ils sont dénoncés puis capturés par les autorités nazies en 1943. Emprisonnée et torturée, elle est déportée en 1944 au camp de Ravensbrück.

Elle est ensuite envoyée dans un Kommando de travail à Holleischen, dans les Sudètes. Elle y travaille dans une usine d’armement où, avec ses camarades, elle prend part activement au sabotage d’armes.

De retour en France, elle voyagera dans de nombreux pays d’Europe dans le cadre du Mouvement pour la Paix et participera à la direction du journal de la UMAE (Unión de Mujeres Antifascistas Españolas). Dans les années 50, elle sert d’agent de liaison entre le PSUC en exil et l’organisation clandestine en Catalogne.

Puis, à partir des années 60, elle s’investira également dans de nombreuses associations : Ligue des Droits de l’Homme, Comité pour l’Espagne, syndicat…Elle sera une des fondatrices du Comité International de Ravensbrück (1965).

Dès la fin de la guerre, elle décide de travailler pour la mémoire des réfugiées, des résistantes et des déportées. En 1984, elle publie un ouvrage sur les femmes espagnoles, résistantes et déportées, De la résistance et la déportation. 50 témoignages de femmes espagnoles.

La France lui décerne les médailles de Combattant volontaire de la résistance, Croix de guerre 39-45, Croix du combattant, Médaille de la résistance française et Médaille des blessés militaires.

En 2005, elle est décorée de la Croix de Saint-Georges par la Généralité de Catalogne, de la Médaille d’or au mérite civique par la Mairie de Barcelone en 2014 et de la Médaille d’or de la Generalitat de Catalogne en 2015. En février 2019, la Ville du Paris lui décerne la Médaille Grand Vermeil, plus haute distinction de la capitale.

Neus Català décède le 13 avril 2019 à l’âge de 103 ans à Els Guiamets, dans sa Catalogne natale.


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