Institut Ramon LLull

Le cinéma catalan aux festivals Cinespaña de Toulouse et Cinemed de Montpellier

Toulouse et Montpellier, 04/10/2019

Les deux grands rendez-vous cinématographiques du mois d’octobre font une la partie belle aux productions et aux réalisateurs catalans. Tandis que le festival de Montpellier invite à la découverte du « laboratoire cinématographique d’Isaki Lacuesta » en l’invitant, aux côtés d’André Téchiné, Paolo Virzi et Mohamed Hefzy pour sa 41ème édition, le festival toulousain -centré cette année sur le 80 anniversaire de la Retirada- affiche plus de trente films catalans dans ses différentes sections.




Pour sa 24e édition, du 4 au 13 octobre 2019, Cinespaña poursuit le renouvellement de sa ligne éditoriale initiée en 2017 avec pour ambition de faire découvrir la richesse créative du cinéma péninsulaire, marqué par l’irruption des plateformes et l’accès croissant des cinéastes à la reconnaissance internationale, en salles ou en festivals. En témoigne une programme bigarré organisé en nombreuses sections qui comprend un focus sur la Retirada republicaine de 1939, le franquisme et la mémoire historique, un focus sur le Festival Internacional de Cine de Gijón, un focus sur le cinéma d’animation, des projections pour les tous petits, des ateliers, un panorama sur le cinéma contemporain doublé d’une section de courts appelée « Relámpago », un hommage à José Val de Omar, en plus des compétitions habituelles de long-métrages de fiction, documentaires et de nouveaux cinéastes.

L’esprit républicain au cinéma de la Retirada à nos jours

Conçu en complicité avec les cinémathèques espagnole et de Catalogne, ¿Dónde está el espíritu de la República ? invite le public à partir sur les traces de l'esprit républicain au cinéma, après 1939, c’est-à-dire après la défaite, afin de découvrir quelles images et quelles pensées sont nées dans le sillage des exils. Un cycle comme une enquête dans laquelle se côtoient à parts égales le tragique et le grotesque, le pamphlet et l'allégorie, l'esprit d'analyse et l'esprit libertaire, le documentaire et la fiction, la catharsis et la réflexion, l’archive et le psychodrame. Dans ce cadre, la Filmoteca de catalogne a restauré les films Vida en sombras de Llorenç Llobet Gràcia (1948) et Notes sur l’émigration. Espagne 1960 de Jacinto Esteva Grewe et Paolo Brunatto (1961), qui seront accompagnée par l’avant-première de Tiempo después de José Luis Cuerda (2018).

En compétition

Dans les trois compétitions officielles, la présence de productions et de réalisateurs catalans est spécialement remarquable, avec dans la section de fiction : Els dies que vindran de Carlos Marqués-Marcet (2019), Entre dos aguas d’Isaki Lacuesta (2018), La filla d’algú de M. Alcántara, J. De Paz Solvas, S. Fantova, G. Gallego, C. Giraldo, A. Marín, V. Moulias, G. Vidal, P. Vidal, E. Vilageliu et C. Villafaina (2019) et Les Perseides d’Alberto Dexeus et Ànnia Gabarró (2019) ; dans la section de nouveaux cinéastes : El sitio de Otto d’Oriol Puig (2019), La petita fera de Jordi Ardid (2018), La reina de los lagartos de Burnin’ Percebes (Fernado Martínez et Juan González) (2019) et Ojos negros de Marta Lallana et Ivet Castelo (2019) et dans la section de documentaires : Carelia, Internacional con monumento d’Andrés Duque (2018). Le tout couronné par la projection en ouverture du festival de Siete razones para huir de Gerard Quinto, Esteve Soler et David Torras (2018), avec Sergi López, Emma Suárez et Alex Brendemühl.

Une section « Panorama » à moitié catalane

Avec Le Voyage de Marta de Neus Ballús (2019), Face au vent de Meritxell Colell (2017), Liberté d’Albert Serra (2018), Petra de Jaime Rosales (2018), The Bookshop d’Isabel Coixet (2017), Blancanives de Pablo Berger (2012), Viaje de Celia Rico (2018) et Yuli d’Icíar Bollaín (2018). Accompagnés des courts d’animation Organizar lo (im)posible de Tonina Matamalas et Carme Gomila (2017) et Morning Cowboy de Fernando Pomares (2017), ainsi que des courts Respirar, correr, mirar de Virginia García del Pino (2018), Je te tiens de Sergio Caballero (2019), Mudanza contemporánea de Teo Guillem (2018), L’Accident de Marta Font (2018), Tombent les heures de Blanca Camell Galí (2018), Adalamadrina de Carlota Oms (2018) et Mi odio en tu corazón de Marc Ferrer (2019).

Encore dans d’autres sections, on peut nommer Greykey d’Enric Ribes (2018) sur la déportation, ou Me llamo Violeta de Marc Parramon et David Fernández de Castro (2019) sur le complexe processus auquel les jeunes transgenres et leur famille sont confrontés. Ou dans le cadre du ciné-débat en collaboration avec l’Université de Toulouse Jean Jaurès : Las Sinsombrero de Tània Balló, Manuel Jiménez Núñez et Serrana Torres (2015) ; dans la section jeune public : Viacruxis d’Ignasi López Fàbregas (2018) et Atrapa la bandera de Enrique Gato (2015) ; et en tournée dans les salles partenaires de la région Occitanie : Formentera Lady de Pau Durà (2018).

Par ailleurs, dans le cadre des rencontres littéraires proposées par le festival en collaboration avec l’Instituto Cervantes, l’écrivaine majorquine Carme Riera parrainera la projection de Amanece, que no es poco de José Luis Cuerda, suivie d’un entretien modéré par Fabrice Corrons (membre du laboratoire LLA-Créatis de l’Université Toulouse Jean Jaurès) et Maria Patricio Mulero (docteure en sociologie).

Pour retrouver la fiche de chaque film et les horaires des séances, rendez-vous sur le site officiel du festival : ici.

Village du festival

Cour de la Cinémathèque de Toulouse

69 Rue du Taur

31000 Toulouse

 

La programmation de Cinemed, Festival de Cinéma Méditerranéen de Montpellier qui doit se dérouler du 18 au 26 octobre sera rendue publique dans les semaines à venir.


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