Institut Ramon LLull

Eva Baltasar présente son dernier roman « Boulder » à Paris, Lyon et Montpellier

Littérature.  Paris, Lyon, Montpellier, 15/11/2022

Du 23 au 25 novembre, l’écrivaine rencontre ses lectrices et lecteurs aux librairies Les Mots à la bouche de Paris, Ouvrir l’œil de Lyon et La Cavale de Montpellier pour présenter le second volet de la trilogie de portraits autour du travail, de l’amour et de la famille, publiée en français par Verdier et traduite aussi en espagnol, anglais, italien, allemand, portugais entre d'autres langues.

Après le bon accueil de la presse et du public à son premier roman Permafrost traduit en français en 2020 par Annie Bats, ce deuxième volume poursuit l’exploration crue, ironique et tendre de la psychologie de femmes à contre-courant.




L’écrivaine effectuera une tournée par les librairies Les Mots à la bouche de Paris le 23 novembre à 19h, à la librairie Ouvrir l’œil de Lyon le 24 novembre à 19h30 et à la librairie La Cavale de Montpellier le 25 novembre à 19h. Organisée par les éditions Verdier avec le soutien de l’Institut Ramon Llull. A l'occasion, elle rencontrera Mathias Énard pour l’émission de Radio France « L’Entretien Littéraire ».

Eva Baltasar est née à Barcelona en 1978. Elle a débuté en 2008 en tant que poète et a publié par la suite neuf livres de poésie, tous récompensés par divers prix. En 2018, elle fait ses débuts comme romancière avec Permagel, premier volet d’un triptyque qui explore en première personne les voix de trois femmes, suivi par Boulder (2020) et Mamut (2022). Pédagogue de formation, elle a été collaboratrice habituelle dans des médias et des revues scientifiques et culturelles.

Permafrost

Le permafrost est une partie de la terre gelée en permanence. C’est aussi la fine membrane qui enveloppe l’héroïne de ce livre, rendant imperméable son intérieur face aux menaces du dehors : un enclos familial hypocrite et mensonger, une mère obsédée par la santé, une sœur obsédée par le bonheur, un extérieur plein d’attentes somnolentes et de dettes à payer. Femme lesbienne dans la quarantaine, menant une vie débridée, elle se penche de temps à autre sur le vide. À travers un déferlement poétique de son intériorité, elle revisite des épisodes familiaux du passé, des lieux, des lectures passionnées, des corps et des caresses de ses amantes.

Le ton de confidence du premier roman de la poétesse Eva Baltasar attire le lecteur vers la vie que la protagoniste fait avancer sur la corde raide, et vers son récit, le seul endroit où elle se sent vivante. Bien qu’elle cherche à tout prix à préserver son sanctuaire du dégel, une trame âpre et une prose frappante fissurent le permafrost et distillent la lumière.

Boulder

L’héroïne de ce roman gagne sa vie comme cuisinière sur un vieux navire marchand. C’est la situation parfaite : la solitude, le provisoire, une cabine et l’océan, un port où rencontrer des femmes. Jusqu’à ce qu’un jour l’une d’elles réussisse à l’arracher à la mer et à l’entraîner dans l’aventure d’une procréation assistée.

Qu’est-ce que la maternité va provoquer chez cette femme qu’elle a rencontrée dans un bar en Patagonie ? Et elle, acceptera-t-elle de se laisser enfermer entre les quatre murs d’une maison pour faire mentir le surnom de Boulder que lui a donné son amoureuse, et qui désigne ces grandes roches isolées au milieu du paysage dont personne ne sait d’où elles viennent, ni pourquoi elles sont là ?

Le ton ironique, les évocations érotiques sans fausse pudeur, le style implacable et vibrant comme le personnage, tout contribue à faire de ce deuxième roman un texte rebelle intense et poétique.

Sur le livre :

« C’est un personnage féminin comme on en rencontre assez peu. Un bloc de matière brute qu’Eva Baltasar travaille sans nous en livrer tous les secrets. L’histoire d’une femme tout entière construite sur du refus, mais qui pour un temps va se laisser apprivoiser. […]

Peu d’auteur·trices ont su approcher la maternité avec une telle singularité. La narratrice, qui pensait que le désir d’enfanter était une “maladie qui ne frappait que les autres”, est paniquée par la transformation de Samsa. […]

Eva Baltasar est avant tout une poétesse, et cela fait toute la force de son texte, dans une phrase intense, des images fulgurantes. Il fallait son écriture au plus près des sensations, pour dire ce beau personnage de femme verrouillée dans une carapace de silence, inadaptée au monde, déstabilisée par une histoire de couple imprévue qui la dépasse, et pour toujours hantée par l’appel du large. »

Sylvie Tanette, Les Inrockuptibles


Permafrost et Boulder, d’Eva Baltasar, traduits par Annie Bats

Éditions Verdier

Critique dans En attendant Nadeau.

Librairie Les Mots à la bouche, 23 novembre 19h

37 rue Saint-Ambroise, 75011 Paris

Librairie Ouvrir l’œil, 24 novembre à 19h30

18 rue des Capucins, 69001 Lyon

Librairie La Cavale, 25 novembre à 19h

24 rue de la Cavalerie, 34000 Montpellier

Finaliste du prix Les Inrockuptibles 2022

Ce site n’utilise que des cookies de séance à des fins techniques et analytiques. Il ne recueille ni ne cède de données à caractère personnel sans le consentement des utilisateurs. Il utilise également des cookies de tiers à des fins statistiques. Pour plus obtenir plus d’information ou pour les administrer ou vous y opposer, veuillez cliquer sur « + Info ».