Institut Ramon LLull

"Cordages du vent", premier recueil de la poésie de Felícia Fuster traduit en français

France, 30/10/2018

Vient de paraître aux éditions Trabucaire de Perpignan la première traduction française des poèmes de Felícia Fuster, de la main de Marc Audí. Il s'agit d'une anthologie bilingue d'après l'oeuvre publié en catalan dans les annés 80 et 90, nottament Aquelles cordes del vent.




Felícia Fuster (Barcelona, 1921 - Paris, 2012) a été écrivaine, peintre et traductrice. L’une des voix les plus singulières de la littérature catalane contemporaine par sa profondeur, le croisement de traditions et d’influences. Aussi par son irruption tardive dans la littérature, à plus de 60 ans, et par le fait d’écrire en catalan depuis Paris, où elle s’était installée dans les années 50. Femme à fort caractère se définissant elle-même comme femme « faber », l’anhèle de liberté préside sa vie tout comme son œuvre littéraire et pictural.

Fuster écrit depuis l’introspection existentielle et avec une grande exigence et de l’expérimentation formelle, tout en restant accessible à tous et voisine également de l’engagement social. Dans le domaine de l’expérimentation, elle s’inscrit dans l’avant-garde mais aussi dans une certaine tradition japonaise présente dans la littérature catalane depuis les années 20 du XXe siècle.

La publication de son premier recueil de poèmes : Una cançó per a ningú i trenta diàlegs inútils (1984; finaliste du prix Carles Riba), quand Felícia avait 63 ans, fut une révélation. Dès le premier moment elle a été considérée comme une voix originale et mature dans la littérature catalane. "Une voix de femme audace et non transférable», comme l'Association des écrivains en catalan l’a décrit.

En 1987, elle a publié deux recueils, Aquelles cordes del vent et I encara (prix Vicent Andrés Estellés), qui forment avec le livre précédent une trilogie basée sur la même utilisation du monologue et de la poésie autobiographique et confessionnelle. Versió original (1996) est une méditation longue, profonde et lyrique sur la guerre des Balkans, tandis que Sorra del temps absent (1998, finaliste du prix Marius Torres) rompt avec sa précédente poétique pour approfondir dans le domaine de l'expérimentalisme.

Sa dernière publication, Postals no escrites (2001), raconte un voyage au Japon et un hommage à la culture orientale, écrit suivant le style des haïkus de Basho.
Dans son travail de traductrice sont spécialement marquants le volume Poesia japonesa contemporània (1988) et L’Œuvre au noir (1984) de Marguerite Yourcenar.

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