Institut Ramon LLull

Coup de projecteur sur la création catalane et baléare au festival Reims Scènes d’Europe

Reims, 02/02/2019

Le festival européen porté depuis 2009 par La Comédie de Reims en collaboration avec La Cartonnerie, Césaré, le FRAC Champagne-Ardenne, Le Manège, Nova Villa et l’Opéra de Reims invite cette année avec la collaboration de l’Institut Ramon Llull les spectacles d’Agnès Matheus et Quim Tarrida, El Conde de Torrefiel, la compagnie de danse La Veronal, les éléctroversets de Jansky et la puissance vocale de Joana Gomila. Entre le 24 janvier et le 7 février 2019.




Depuis une dizaine d’années, le festival Reims Scènes d’Europe fait place aux nouvelles générations d’artistes anticonformistes, novateurs, engagés, exubérants, en bousculant les codes et les genres pour affirmer des écritures scéniques riches et singulières autant dans le théâtre que dans la danse, la musique ou les performances plurielles.

 

La Veronal, Voronia. Une vertigineuse descente aux enfers.

Prodige de la danse catalane, Marcos Morau conjugue une écriture hybride empreinte de théâtralité, d’images et de chorégraphie. Avec Voronia, du nom de la grotte naturelle la plus profonde connue à ce jour, le chorégraphe propose une plongée allégorique dans les gouffres de l’enfer dans un spectacle où des images saisissantes se frottent à une danse expressive, dépouillée et puissante. Antre philosophique, grotte votive, entrailles obscures où s’affrontent le bien et le mal, Voronia compose un monde troublé et troublant qui livre chacun à ses propres abysses.

Agnès Mateus et Quim Tarrida, Rebota, rebota y en tu cara explota. Une performance explosive.

Plébiscitée par les festivaliers l’an dernier, la performeuse Agnès Mateus, figure majeure de la movida catalane, revient avec ce spectacle aussi dérangeant que nécessaire, qui dénonce les violences faites aux femmes mais aussi la passivité et l’indifférence de la société. Une performance explosive, à l'humour dévastateur.

El Conde de Torrefiel / Pablo Gisbert / Tanya Beyeler, La posibilidad que desaparece frente al paisaje. Un regard sans complaisance sur l’Europe.

Figure majeure du nouveau théâtre, le collectif catalan ne cesse d’agiter la scène internationale avec des créations décalées. Adepte de l’hybridité des genres et des formes, la compagnie propose ici un tour d’Europe en dix villes à travers des tableaux vivants qui révèlent les couches d’histoire et de barbarie enfouies sous l’apparente beauté des paysages et la quiétude de nos vies quotidiennes. Un dispositif au potentiel plastique et philosophique impressionnant.

Pour deux des soirées after à l’issue des dernières représentations à la Comédie, le festival a invité deux jeunes groupes musicaux qui participent au renouveau de la scène musicale baléare : d’un côté Joana Gomila, qui allie  dans ce que l’on pourrait appeler un « tropicalisme majorquin » les échos des traditions musicales de son île natale avec des rythmes jazzy et une délicate expérimentation sur des sons sauvages grâce à sa puissante voix ; et de l’autre les électroversets de Jansky, duo formé par Laia MaLo et Jaume Reus qui récitent les poèmes sur fond d’une création électroacoustique envoutante pleine de rythmes magistralement soignés.

Dans la programmation on trouve encore d’autres artistes et productions en provenance de Catalogne. C’est le cas de Karla Kratch et Andrés Beladiez avec Afghanistan, une performance où vidéos, dessins et animations proposent une délicate découverte d’un pays mutilé par la guerre et les enjeux internationaux. Et aussi du film Vivir y otras ficciones de Jo Sol, une réalisation de 2016 forte et engagée qui présente dans un style proche du documentaire le combat des handicapés pour un accés normal à une vie sexuelle digne.

 

Artistes, compagnies et produccions catalans et baléares dans le festival :

El conde de Torrefiel : La posibilidad que desaparece frente al paisaje (La possibilité qui disparaît face au paysage), le 26 janvier à 21 h et le 27 janvier à 17h, à l’Atelier de la Comédie.

Agnès Mateus et Quim Tarrida : Rebota, rebota y en tu cara explota (Ça rebondi, ça rebondi et ça t’éclate à la figure), les 31 janvier et 1er février à 21h, à La Comédie.

La Veronal : Voronia, les 25 janvier à 21h et 26 janvier à 19h, au Manège.

Karla Kratch et Andrés Beladiez : Afghanistan, le2 2 février à 17h et 21h et 3 février à 15h et 17h, au Jardin Parallèle

Jo Sol : Vivir y otras ficciones, les 28 janvier à 20h30 et 4 février à 18h, aux Cinémas Opéra

Joana Gomila, concert le 31 janvier à 23h au bar de la Comédie

Jansky, électroconcert le 2 février à 23h au bas de la Comédie

 

Programme complet du festival : ici.

Billetterie : ici.


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